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ARCHIPEL DES GALAPAGOS.

a qu’un moyen d’expliquer la sauvagerie des oiseaux envers l’homme, c’est par l’habitude héréditaire ; fort peu de jeunes oiseaux, comparativement, sont pourchassés par l’homme dans une année quelconque en Angleterre, par exemple, et cependant, presque tous, même les jeunes encore au nid, redoutent l’homme ; d’autre part, beaucoup d’individus, et aux îles Galapagos, et aux îles Falkland, ont eu à souffrir des attaques de l’homme, et cependant ils n’ont pas encore appris à le craindre. Nous pouvons conclure de ces faits que l’introduction d’une nouvelle bête de proie dans un pays doit causer des désastres terribles avant que les instincts des habitants indigènes se soient adaptés à la ruse ou à la force de l’étranger.