Page:Dash - Un amour coupable.djvu/603

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dit point, ce ne fut que lorsque le domestique le toucha qu’il se releva et aperçut Blanche et Marie, immobiles à la porte, et qui n’osaient approcher.

— Oh ! mesdemoiselles, dit-il en courant vers elles, il est mort, mon cher Jacques, il est mort ! Je l’ai couvert de mes habits, de tout ce que j’avais, il tremblait, il tremblait ! et puis il a crié, et puis il n’a plus remué du tout. Pauvre Jacques ! qui gagnera la vie de ma mère ? Oh ! rendez-moi Jacques, vous qui êtes riches, rendez-le-moi, cela ne vous coûtera rien ! Et ma mère, quand elle s’éveillera, que lui répondrai-je ? Elle l’aimait tant !

Adrien faisait pitié ; il joignait ses petites mains, il pleurait à fendre le cœur, il répétait sans cesse :

— Rendez-le-moi !

Les jeunes filles pleuraient aussi, à l’aspect de cette douleur vraie ; d’ailleurs, il y avait tant de misère autour d’elles !