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L’ÉMANCIPATION DE LA FEMME

lois de responsabilité morale, en révisant la loi sur les délits de presse. Punissons sans doute à leur exemple la diffamation malveillante, faite dans la seule intention de nuire, mais ne laissons plus le tribunal d’honneur à la porte du tribunal civil ; gardons-nous, en aucun cas, de repousser la preuve qui est notre unique critérium du droit et du devoir social, et, par conséquent, une ancre de salut au milieu des orages qui nous agitent et des tempêtes qui nous submergent[1].



LE VOTE DES FEMMES EN ANGLETERRE[2].


DISCOURS DE M. JOHN STUART-MILL.


« Depuis l’assemblée générale qu’a tenue l’année dernière notre association, nous avons eu lieu d’être très-satisfaits du progrès de notre cause ; ce progrès s’est manifesté par l’accroissement du nombre de nos amis, et plus encore par le changement de ton de nos adversaires. Dans l’année qui vient de s’écouler, on a beaucoup écrit contre l’égalité des sexes, mais il est curieux de considérer combien est petit le nombre des écrivains qui ont montré une grande désapprobation de l’objet direct de notre Société, l’admission des femmes au suffrage.

  1. Voir M. E. Laboulaye, Paris en Amérique, que la vie doit être murée ; la discussion de la loi sur la presse en 1868, et surtout le discours de Sainte-Beuve au sénat ; la Femme pauvre au XIXe siècle, 2e édition, condition morale.
  2. Rapport d’un meeting tenu à Londres par la Société nationale pour le suffrage des femmes.