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cette classe prolétaire, qui forme les deux tiers de la nation. Prévenons enfin ces convulsions d’Encelade qui ébranlent si souvent la montagne, et convenons qu’il serait dérisoire de contraindre à faire lire un enfant que personne n’a le devoir de faire manger.




OBJECTIONS


Les trois premières livraisons de ce travail ont intéressé, à divers points de vue, nos adhérents et nos amis ; les uns, admirant sans restriction la sagesse anglaise, ne savent assez louer la logique pressante, la haute raison, et, pour ainsi dire, le bon sens condensé qu’ils remarquent dans les discours précédents. Les autres s’effrayant de l’ignorance et de la dégradation de la plupart des Françaises nous adressent le projet de loi suivant de capacité électorale :

« 1o Auront le droit de concourir à vingt-cinq ans révolus, aux élections communales, départementales et nationales les femmes munies de diplômes d’enseignement primaire, secondaire ou supérieur.

2o Les directrices de maisons de commerce, d’ateliers industriels, de fermes etc., après trois années d’expérience, si elles fournissent un certificat d’instruction primaire.

3o Les femmes vivant dans leur intérieur qui produiront un certificat d’études.

4o Seront déchues du vote les femmes inscrites aux bureaux de bienfaisance ; celles qui n’enverront pas leurs enfants à l’école ; celles dont l’immoralité est notoirement connue. »