Page:Daudet - Henry Houssaye, paru dans Le Figaro, 25 septembre 1911.djvu/9

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sortir de l’École, les Saint-Cyriens pensent aux étoiles de général. »

À cette heure où il n’est plus, le souvenir me revient de la séance à l’issue de laquelle il m’envoyait cette lettre affectueuse. Je le revois à la tribune, tout pimpant sous l’habit vert qu’il était si fier de porter. Jeune, de taille haute et svelte, blond comme un Gaulois, avec une figure avenante et régulière allongée d’une barbe d’or, comme celle de son père, ayant dans ses yeux clairs une expression d’incessante et un peu inquiète curiosité, transformée aisément en un bon et loyal sourire. Ce jour-là, il fut un homme absolument et complètement heureux.

L’autre lettre est de dix ans plus récente. Elle est comme un commentaire de 1815, qui venait de paraître.