V
JACK EN MÉNAGE
C’est un matin d’été, à Ménilmontant, dans le petit logement de la rue des Panoyaux. Le camelot et son camarade sont déjà levés, bien qu’il fasse à peine jour. L’un va et vient en clopinant, avec le moins de bruit possible, range, balaye, cire les souliers ; et c’est miracle de voir comment cet être d’aspect balourd est adroit, léger, attentif à ne pas déranger son vaillant compagnon établi devant la croisée ouverte, sous un ciel matinal du mois de juin, un ciel d’un bleu tendre cendré de rose, que la grande cour faubourienne découpe à la hauteur de ses mille cheminées. Quand Jack quitte son livre des yeux, il aperçoit en face de lui le toit en zinc d’une grande fabrique de métallurgie. Tout à l’heure, lorsque le soleil donnera dessus, ce sera là