Page:Daudet - Le Roman du chaperon rouge, Lévy, 1862.djvu/57

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

bien que votre présence effraye les malades, et qu’ils flairent une nouvelle de mort dans les plis de votre soutane. Personne ne veut mourir ici, monsieur l’abbé ; vous n’avez rien à faire chez nous.

la maîtresse.

Ami, tais-toi.

le prêtre.

Je ne viens pas pour ceux qui veulent mourir, je viens pour ceux qui veulent vivre.

l’amant.

Nous avons vécu sans vous jusqu’à ce jour ; allez à qui vous réclame.

la maîtresse.

Par pitié, tais-toi ! tais-toi !

la garde.

Oh ! monsieur, ce que vous dites là portera malheur à votre dame.

l’amant, exaspéré.

Toi, d’abord, vieille gueuse, bouche close ou je te