Page:Daudet - Le Roman du chaperon rouge, Lévy, 1862.djvu/79

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

les damnés.

À son oreille, oui ; mais à son âme…

l’amant.

Oh ! je suis sûr qu’en voyant ici l’homme qu’elle a tant aimé, en entendant la voix qui lui fut si chère, elle viendra partager mes souffrances, ou qu’elle intercédera auprès de Dieu pour me faire participer à son bonheur.

les damnés.

Ah ! Juif errant, Juif errant, tu es bien naïf !

l’amant.

Croyez-vous que Dieu refuse quelque chose à ses âmes du paradis ?

les damnés.

Les âmes du paradis refusent tout aux âmes de l’enfer !

l’amant.

Non ! vous ne la connaissez pas, cette chère maî-