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LETTRES DE MON MOULIN.

— Gardez-vous-en bien, interrompit le prieur avec vivacité. Il ne faut pas s’exposer à mécontenter la clientèle… Tout ce que vous avez à faire maintenant que vous voilà prévenu, c’est de vous tenir sur vos gardes… Voyons, qu’est-ce qu’il vous faut pour vous rendre compte ?… Quinze ou vingt gouttes, n’est-ce pas ?… mettons vingt gouttes… Le diable sera bien fin s’il vous attrape avec vingt gouttes… D’ailleurs, pour prévenir tout accident, je vous dispense dorénavant de venir à l’église. Vous direz l’office du soir dans la distillerie… Et maintenant, allez en paix, mon Révérend, et surtout… comptez bien vos gouttes.

Hélas ! le pauvre Révérend eut beau compter ses gouttes… le démon le tenait, et ne le lâcha plus.

C’est la distillerie qui entendit de singuliers offices !




Le jour, encore, tout allait bien. Le Père était assez calme : il préparait ses réchauds,