Page:Daudet - Port-Tarascon, 1890.djvu/127

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glant dans l’eau morte. Un toit de planches la recouvrait, mais crevassé, disjoint.

Sitôt débarqués, ce fut là que l’on courut. Une ruine, à l’intérieur comme au dehors. De grands lambeaux de ciel se voyaient à travers la toiture, le plancher gondolé s’effritait en pourriture de bois, d’énormes lézards disparaissaient dans les crevasses, des bêtes noires grouillaient le long des murs, de visqueux crapauds bavaient dans les coins. Tartarin, en entrant le premier, avait failli marcher sur un serpent gros comme le