Page:Daudet - Théâtre, Lemerre, 1889.djvu/289

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henri.

Pourquoi ?

madame jourdeuil.

Parce que j’y venais plus souvent, et puis, les jours où je ne venais pas, il y avait mon portrait dans un coin, qui te regardait travailler.

henri, à part.

Allons, bon ! le portrait.

madame jourdeuil.

De cette façon, j’étais toujours près de toi…

henri, vivement.

Mais je l’ai encore, ton portrait ; il est dans ma chambre, au chevet de mon lit, mon petit lit de fer, du temps que j’étais à la maison…

madame jourdeuil.

Ah ! c’est gentil ; voyons cette chambre. (Elle va à la porte de gauche.)

henri, l’arrêtant.

(À part.) Diable ! (Haut.) Non… n’entre pas… tu ne verrais rien… c’est trop en désordre.

madame jourdeuil.

Bah ! Qu’est-ce que ça fait ? une maman…

henri.

Non… je t’en prie.

madame jourdeuil.

Mais, tu plaisantes… (Subitement.) À moins que… (Bas.) Est-ce qu’il y a quelqu’un là ?