Page:Daudet - Trente ans de Paris, Flammarion, 1889.djvu/299

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tudes françaises. « Un peu trop de papier, mon fils, » me disait avec son bon sourire mon grand Flaubert à qui le livre est dédié. On me reprochait aussi de m’être trop acharné aux souffrances du pauvre martyr. George Sand m’écrivait qu’elle avait eu un tel serrement de cœur de sa lecture « qu’elle était restée trois jours sans pouvoir travailler ». Il fallait en effet que l’impression eût été vive pour déranger ce beau labeur courageux et imperturbable.

Eh oui ! livre cruel, livre amer, livre lugubre. Mais qu’est-il auprès de l’existence vraie que je viens de raconter ?