Page:Dauze - Manuel de l’amateur d’éditions originales, 1911.djvu/52

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douter quelque anicroche. Le relieur, en le défaisant, peut y découvrir des réparations ou défauts intérieurs, subrepticement dissimulés dans les fonds.

Du danger des mauvaises pliures.

Il importe aussi, si on le peut, de vérifier soi-même l’état de l’exemplaire, et si on se le fait adresser, de faire toutes réserves. Car, ainsi que nous venons de le dire, il est évident qu’un exemplaire non coupé vaut mieux que celui dont les marges l’ont été, même si cette opération, plus délicate qu’on ne croit, a été effectuée régulièrement. Ce n’est point qu’il faille avoir une vénération particulière pour l’exemplaire vierge. Mais, quand on donne ce dernier à la reliure, si ses feuilles ont été mal pliées il est encore loisible de faire disparaître ce défaut. Il ne l’est plus quand les pages ont été mal ou même bien séparées les unes des autres. D’autre part une couverture fraîche, fleur de coin, s’il est permis de s’exprimer ainsi, est évidemment préférable à une autre si peu défraîchie qu’elle puisse être et on a plus de chance de la rencontrer sur un volume dans son premier état.