Page:Daveluy - Le cœur de Perrine, 1936.djvu/43

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à vivre pour devenir, pardonne-moi de le dire aussi franchement, pour devenir… une bonne d’enfant !

— Oh ! Madeleine, je t’en prie, ne parle pas ainsi de la mission si douce que m’a confiée ma belle-sœur mourante.

Et Perrine, délaissant son ouvrage, regarda un peu douloureusement sa jeune amie.

— Mon enfant, reprit alors Madame de Repentigny, vous savez comme j’apprécie votre dévouement, que je trouve même indispensable pour l’instant, mais il me semble que vous ne devez pas vous y confiner ainsi. Je vais parler à Charlot. Votre fidèle Normande vieillit beaucoup depuis un an. Vous avez trop à faire.

— Non, non, Madame, fit Perrine en la regardant les yeux effrayés, n’en faites rien. De grâce ! La santé de Charlot doit être envisagée d’abord. Il paraît se guérir en menant cette vie au grand air et sans aucun souci… Je prends tous les soucis à mon compte, avec quel bonheur ! … Ne lui parlez de rien, n’est-ce pas, Madame ?