Page:Daveluy - Le cœur de Perrine, 1936.djvu/50

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— Sans doute, reprit le jeune homme avec un peu de dureté dans la voix, cette dentelle doit être d’un prix inestimable puisqu’elle me prive d’un simple regard de reconnaissance… mérité après tout.

La jeune fille tressaillit. Puis, elle leva timidement les yeux sur le capitaine de Senancourt. Il ne vit pas ce regard, car il s’inclinait très bas devant elle, puis aussitôt tourna les talons et sortit du salon. Charlot le suivit bientôt, non sans avoir obtenu le clair assentiment de sa sœur pour sa tournée de chasse de deux jours.

Le lendemain, le soleil faisait fête aux deux officiers qui se mirent gaiement en route avec les Hurons. Il était sept heures. Les de Repentigny, Perrine et les deux petits assistèrent au départ. Petit Pierre pleura et résista, en voyant l’oncle André, qu’il adorait, refuser de le garder dans ses bras pour la longue, longue promenade dans la forêt. Charlot s’amusait de la prédilection de son fils.

— André tu vas rendre ces petits insupportables. Monsieur Pierre ne me regarde plus depuis ton arrivée.

— Papa, cria le petit, qui avait écouté atten-