Page:Daveluy - Le mariage de Josephte Précourt, paru dans Oiseau Bleu, 1939-1940.djvu/138

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mentait dans le vestibule. Puis, on frappa à la porte du salon. « Entrez », répondit-elle doucement, sans lever les yeux.

— Eh bien, demanda-t-elle encore, n’entendant rien, que me voulez-vous, Julie ?

Elle leva les yeux et poussa un cri de surprise. Michel était devant elle, chapeau bas, et les yeux ardemment fixés sur elle.

— Michel ! Toi ! murmura-t-elle, en lui tendant la main.

— Pardonnez-moi, madame, dit enfin celui-ci d’une voix rauque, et en portant respectueusement à ses lèvres la main de Mathilde. J’ai presque terrorisé votre domestique par mon refus d’obéir à la consigne : aucune visite n’était permise, cet après-midi chez vous.

— J’arrive de Saint-Denis. La maison n’est guère en état…

— Oui, je sais que ma présence est intempestive en ce moment, mais je brûlais du désir de vous revoir…

— Prends un siège, Michel. Maintenant que tu as levé toutes les défenses, causons sans plus de cérémonie.

— Vous êtes toujours bonne, princesse de mon enfance.

— Non, non, Michel, ne m’appelle plus ainsi. Tu me fais mal.