Page:Daveluy - Le mariage de Josephte Précourt, paru dans Oiseau Bleu, 1939-1940.djvu/239

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rence marquée pour vous ?

— Je ne sache pas que Josephte Précourt ait agi ainsi à mon égard… Mais, si vous vouliez, nous parlerions d’autre chose.

— Bien, pour le moment. Mais je tiens à revenir sur le sujet. J’ai des choses intéressantes à vous apprendre. Vous arrivez à temps, ma parole. Mais abordons la question de votre conférence. Ainsi Charles Laberge, le con-ci-li-a-teur veut vous attirer à l’Institut canadien ?

— Oui. Qu’en pensez-vous ?

— Pourquoi pas ? Vous n’y ferez pas long feu, vous connaissant comme je vous connais. Votre admiration et votre affection pour La Fontaine ne s’y sentiront pas à l’aise.

— On le combat ?

— Sa politique, oui. Et l’on accueille avec enthousiasme, au contraire, son adversaire, Joseph Papineau. Le gouvernement d’Union est rejeté par eux tous.

— Et puis encore ?

— Voyons, Michel, vous connaissez comme moi Éric Dorion et ses idées radicales… Et il n’est pas seul à montrer des tendances peu cléricales. Tout de même, c’est un milieu intéressant, il y a de bien belles intelligences parmi eux. S’ils voulaient se montrer moins violents d’expressions, moins entiers. Si l’on ne parlait pas tant d’annexion aux États-