Page:Daveluy - Le mariage de Josephte Précourt, paru dans Oiseau Bleu, 1939-1940.djvu/267

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bien-aimée, finit Jules, en s’adressant à Josephte ?

— Oui, répondit celle-ci, la voix éteinte, et parlant pour la première fois… Il n’y avait pas à s’y méprendre… Jules, continua-t-elle avec agitation, nous ne nous sommes pas mépris, comme vient de le crier Blanchette, oh ! non, non, n’est-ce pas ?… Ce serait trop affreux et cruel… si cruel ! Jules…

— Voyons, ma bien-aimée, calmez-vous !… Blanchette a été tragique de façon incompréhensible… Sa nervosité est maladive d’ailleurs depuis quelque temps… Nous savoir fiancés, de façon aussi soudaine, l’aura sans doute affolée jusqu’à cette incohérence. Et ses sanglots, comment les expliquer, alors qu’un frère qu’elle dit tant aimer, est au comble du bonheur ?… Non, non, Blanchette est souffrante, ce soir… Demain, nous la verrons tout autre, croyez-moi.

— Et Michel Authier ? demanda avec la même lenteur mystérieuse Hélène Paulet.

— Ah ! je t’en prie, ma sœur, laisse ce monsieur en paix… Il s’est enfui… Un point, c’est tout. En cela, au moins, il a montré de la discrétion.