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X — La mort de Lise


Le 3 avril, à l’aube, les colons d’Onontagué débarquaient à Ville-Marie. Le canon du Fort éclata soudain. La sentinelle et quelques soldats accourus venaient de reconnaître des compatriotes, en ces hommes qui mettaient en lieu sûr canots et bagages. Bientôt, ce fut une belle rumeur sur la rive. L’on s’y empressait. M. de Maisonneuve, en compagnie du major Closse, fit son apparition le premier. Le major Dupuis s’approcha du gouverneur de Ville-Marie, la main tendue, le regard plein d’émotion. M. Souart vint ensuite, cherchant des yeux le Père Raguenau et les autres Jésuites qui faisaient partie de l’expédition. Une dizaine de soldats arrivèrent au pas de course afin d’achever le débarquement et procurer un repos immédiat à ces voyageurs exténués. « Au Fort, l’on préparait logement, vivres et couvert », apprirent les soldats.

— Où est le lieutenant Le Jeal ? demanda