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VII. — MILIEUX SYMPATHIQUES


En rentrant à sa pension, Olivier Précourt trouva un mot de son ami Édouard Rodier. Il remettait à plus tard l’entrevue qui devait avoir lieu le soir même entre eux deux. Il ajoutait : « Soyez donc au magasin de M. Fabre, demain, dans l’avant-midi. Vous y verrez, Olivier, en plus de mon humble personne Charles-Ovide Perrault, Hubert, Lorimier, Brown, et notre bouillant confrère de Boucherville, le lieutenant Bonaventure Viger. Il sera naturellement question de l’assemblée de Saint-Laurent, toujours fixée à lundi prochain. Amitiés ».

Ce contretemps ne déçut qu’à peine le jeune homme. Ses fiançailles secrètes, et imprévues vraiment, avec Mathilde, n’étaient pas sans lui causer une vive impression. Il se sentait tout étourdi du bonheur qui lui arrivait, et qui succédait à une journée et à une nuit d’angoisses. Un peu de solitude le familiariserait avec cette situation nouvelle de fiancé faisant sa cour dans l’ombre. Il n’aurait pas imaginé qu’une chose pareille pût lui arriver. N’était la gra-