Page:Daveluy - Les petits Patriotes du Richelieu, paru dans Oiseau Bleu, 1937-1938.djvu/175

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— Il y a des nouvelles du Richelieu, vous le voyez, monsieur Olivier ?

— Oui. Et même, regarde cette lettre ! C’est le Dr Duvert qui l’a écrite. Il te regrette, peut-être.

— Il était si bon pour moi, M. le docteur… Je le regretterais aussi, moi, mais…

— Mais quoi ? demanda Olivier, qui s’installait dans son fauteuil, puis prenait une de ses pipes favorites que lui tendait Michel.

— Auprès de vous, voyez-vous, qui êtes un patriote aussi fameux que M. Ovide Perrault, ou que M. Édouard Rodier, c’est impossible que j’aie des regrets, impossible…

— Alors, nous sommes heureux, mon petit Michel ?

— Oui, oui.

— À tes devoirs, alors. Je vais prendre connaissance de toute cette correspondance.

— Vous ne descendez pas souper ?

— Un ami s’est occupé, tout à l’heure, de me faire donner un bon repas. Ne t’inquiète pas.

— Tant mieux.

— Oui, le cousin que tu renies, Rodolphe Desrivières, ajouta en souriant Olivier, m’a régalé comme un roi.

— M. Olivier, je ne le renie pas, vous le savez bien. J’obéis à ma pauvre maman qui m’a dit de me taire là-dessus. Toujours !

— Tu le mystifies, ce bon Rodolphe. Il re-