Page:Daveluy - Michel et Josephte dans la tourmente, paru dans Oiseau Bleu, 1938-1939.djvu/111

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

instruction, et faire de toi le petit protecteur, en même temps que le compagnon de Josephte. Il faudra donc obéir à la fois à mon père et à Olivier, mon enfant, c’est-à-dire, pour l’instant, à moi qui le remplace auprès de toi. Puis, comme nous allons prier. Mon père s’attendrira bien un jour. Olivier, mon fiancé, pourrait aussi, obtenir, dans quelque temps, sa délivrance… et alors tu redeviendrais libre, n’est-ce pas ?  »

— Mademoiselle, avait murmuré l’enfant en joignant les mains, est-ce que ce bonheur, ce grand bonheur serait jamais possible ? Libre, moi ! Et réuni à M. Olivier ?

— Mais oui… Dieu prendra en pitié tous nos patriotes, coupables seulement d’avoir aimé trop aveuglément leur pays, et de n’avoir pas été les plus forts… Mais, dis-moi, tu t’en irais donc mon petit enfant, sans un regret pour moi, la princesse…

— Oh ! Mademoiselle, répliquait finement Michel, c’est que je sais bien moi, que vous aussi vous suivrez M. Olivier… N’êtes-vous pas sa belle promise ?… Oh ! ce sera le ciel que d’habiter près de vous deux avec Josephte.

La jeune fille n’avait pu s’empêcher de rire devant les regards extatiques que lui jetait l’enfant. Et bien vite, ce jour-là, elle l’avait entraîné dans la chambre de Josephte. La petite fille, qui n’était au courant de rien, poussait des cris