Page:Daveluy - Michel et Josephte dans la tourmente, paru dans Oiseau Bleu, 1938-1939.djvu/148

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ver Mélanie en bas. Elle a fait des gâteaux. Qu’elle t’en serve pour ton goûter. Reviens me trouver ensuite. Il est à peine trois heures. Nous sortirons ensuite. Madame Deland sera heureuse de notre visite, je suis sûre.

— Oui, oui, oh ! la bonne idée ! Et nous aurons des nouvelles d’Olivier. Elle sait tout, tout, ce qui concerne les prisonniers, Madame Deland.

— Madame Gamelin sera là, Josephte. Tu la connais cette grande amie des pauvres de tout Montréal.

— Pas beaucoup.

— Elle visite nos prisonniers politiques depuis quelques mois.

— Oh ! alors, je veux la voir. Je l’aimerai de tout mon cœur pour qu’elle fasse beaucoup de bien à Olivier.

— Elle mérite d’être aimée pour elle-même, petite, va.

En dépliant bien vite le mot de Michel, une fois dans sa chambre, Mathilde ne put retenir un soupir de soulagement. Michel avait peut-être été impulsif, imprudent en ses projets, mais il avait voulu prévenir, et la première, sa protectrice. Qui sait peut-être lui abandonnait-il une dernière décision. Et si la petite Josephte n’avait pas oublié de faire le message… Tout de même, il y avait un peu de cachotterie en tout