Page:Daveluy - Michel et Josephte dans la tourmente, paru dans Oiseau Bleu, 1938-1939.djvu/181

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— Quand on a fait à sa tête, je le pense bien. Le petit roublard !

— Voulez-vous…

— Mathilde, sais-tu encore m’obéir ?… Va-t’en… Oh ! que je ne puis me lever… prendre au collet et traîner jusqu’ici ce petit effronté… Tu ne bouges pas ?… Eh bien… tu vas voir…

— Mon père, calmez-vous !

— Oh ! là là ! Mon cœur… Vite, vite, de l’eau… j’étouffe… C’est… ta… faute.

— Voici, mon pauvre papa, s’empressa de murmurer Mathilde en s’approchant, avec un verre d’eau.

— J’ai le… cœur… dans un… étau, reprit-il, en se rejetant sur ses oreillers.

Mathilde se pencha, compatissante ; elle épongea le front du malade…

— Ne parlez plus, mon père, fermez les yeux…

— Envoie-moi… Michel ! Il connaît… mieux que toi… mes habitudes…

— Mon père, vous en voulez à ce petit, avec raison, hélas ! en ce moment… Cela vous fatiguera de l’avoir près de vous.

— Non, non…