Page:Daveluy - Michel et Josephte dans la tourmente, paru dans Oiseau Bleu, 1938-1939.djvu/218

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d’ailleurs tous les docteurs du monde, ne m’empêchera pas d’atteindre ma maison de Saint-Denis, ce soir.

— Bien, Monsieur, fit le cocher. Je vais faire très vite, l’échange des chevaux… Savez-vous, à votre place, j’aurais décidé pareillement, dussé-je en crever…

Bon cocher, interrompit Michel, à ce moment, voulez-vous nous apporter des tartines, des œufs crus et du lait, si vous allez jusqu’à l’hôtel ?

— Vas-y toi-même, Michel. Tu as besoin de te dégourdir les jambes, suggéra Olivier Précourt.

— Non, non, je ne vous quitterai pas un seul instant.

— Bah ! mon petit monsieur, fit à son tour le cocher, qui attendait la fin de la conversation pour s’éloigner, je vais approcher la voiture assez près de l’hôtel pour que vous puissiez y aller sans danger. Et là vous prendrez votre temps. Car je veux voir moi-même aux chevaux qui nous ont amenés jusqu’ici. Ils n’ont pas paressé, les bougres, et méritent leur avoine et leur eau sans retard.

— Cocher, répliqua vivement Olivier, je veux que la voiture demeure ici, à l’écart de tous. Vous entendez ? Obéis-moi, toi aussi, Michel. Rends-toi à l’hôtel. Je vais essayer de