Page:Daveluy - Michel et Josephte dans la tourmente, paru dans Oiseau Bleu, 1938-1939.djvu/225

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— Vous ne pensez pas que c’est la fatigue qui l’étouffe ainsi ?

— Sans doute, mais… il a un autre gros bobo, petit… Ma défunte femme était une pomonique, je connais ce mal comme pas un.

— Nous le guérirons.

— Hé ! Je le souhaite… Et puis, il peut se faire soigner mieux que ma défunte ne le pouvait… Mais tout de même… il est mal pris… C’est un beau grand jeune homme… Quel malheur de voir mourir ça si vite…

— Taisez-vous, bon cocher !

Je veux bien… Tenez, regardez là-bas, on dirait qu’on balance un tas de lanternes.

— Oui, oui, c’est dans le jardin de M. Olivier. Je reconnais la clôture de sa propriété. Elle vient de commencer, là, là, à gauche.

— Tant mieux, je n’aime pas à voyager avec un homme aussi malade. Vrai, mon petit homme, j’avais peur qu’il ne nous glisse entre les mains…

— Chut !…

Bientôt, le bruit de la voiture s’entendit près de la maison d’Olivier. Deux hommes s’avancèrent avec d’énormes lanternes jusqu’au bord du chemin. Avec un cri de satisfaction, Michel reconnut le Dr Cherrier et le vieil Alec, ce fidèle serviteur de la famille.