Page:Daveluy - Michel et Josephte dans la tourmente, paru dans Oiseau Bleu, 1938-1939.djvu/231

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un de mes vieux clients qui écrit…

— Le docteur permet que vous voyiez cela ?

— Michel, ne me contrarie pas, toi, au moins.

— Jamais, M. Olivier. Mais j’ai peur…

— De quoi as-tu peur ?

— Vous avez toussé beaucoup toute la matinée… Si cela vous reprenait…

— Mais c’est toi… non moi… qui lirai…

— C’est vrai.

— Le courrier est bien tout ici, petit, n’est-ce pas ?

— La bonne en bas, — elle s’appelle Césarine, — m’a dit que oui, M. Olivier.

— Très bien.

Mais une ombre de tristesse parut de nouveau sur le front du jeune homme, qui tourna la tête vers le dehors et tomba durant une demi-heure dans un mutisme complet.

Soudain, il se redressa.

— Michel, approche-toi près, bien près de moi, un instant… Bien… Parle-moi de Mathilde, et de Josephte…

— Oui, M. Olivier.

— Savent-elles que je suis libre ?

— Oui, M. Olivier.

— Ah !

— La princesse est en grand deuil, vous ne le saviez pas encore…

— Que dis-tu ?