Page:Daveluy - Michel et Josephte dans la tourmente, paru dans Oiseau Bleu, 1938-1939.djvu/263

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Drôle d’endroit !

— C’est afin que vous ne l’oubliez pas, Monsieur.

— À l’avenir, portez tout cela dans ma chambre. Ma maison n’est pas un hôpital.

— Je suis désolée, Monsieur.

— Pourquoi ? votre intention était bonne… Mais, qu’est-ce que vous regardez là-haut, avec tant d’obstination ?

— Rien… rien, Monsieur. — Ne prenez pas cette mine de coupable, reprit Olivier en souriant… On dirait que vous êtes complice d’une bien vilaine action.

— Alors, je puis vous laisser seul à la maison ?

— Oui, oui, vous dis-je, et nous dînerons plus tard… Je vais flâner un peu à travers les chambres… après avoir visité ce colis de Montréal, bien entendu.

— Ne vous fatiguez pas, Monsieur. Appelez-moi, si je puis vous être utile, en quoi que ce soit.

— Voulez-vous bien vous éloigner… Je me sens tout à fait bien, aujourd’hui.

En rentrant dans la maison, Olivier s’arrêta un moment tout surpris. Il passa la main sur son front. « Comme c’est étrange, se dit-il, il me semble que je viens de respirer un parfum connu… Mon Dieu ! mais c’est le parfum que Mathilde, jadis, répandait autour d’elle. — Quand