Page:Daveluy - Michel et Josephte dans la tourmente, paru dans Oiseau Bleu, 1938-1939.djvu/27

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— Josephte, Toi ! Vite, vite, viens près de moi ! cria-t-il en apercevant la petite fille.

— Michel, Michel ! Ah ! je le savais bien que tu ne me tromperais pas. Comme je suis fatiguée ! La tête m’élance… gémit l’enfant, en s’approchant.

— Et cependant, Josephte, il faut se remettre dans la tempête. Fais un grand effort…

— Qu’as-tu, Michel ? Ton bras ? Mais il ne remue plus…

— As-tu un mouchoir, deux même ? Je veux soutenir mon bras, me l’attacher au cou avec… oh ! n’importe quoi, tiens ton foulard.

— Attends, attends, Michel, je vais arranger cela, moi… Bon ! Oh ! tu as froid ! Tu trembles.

— Je n’ai pas de capot. Une grosse chemise de soldat, ça n’est pas aussi chaud, va. Mais je n’ai pas eu le temps en me sauvant de ramasser mes vêtements.

— Oui, oui, Michel. Bon… c’est fait. Ton bras est retenu… Qu’est-ce que nous allons faire maintenant ? Sonner au presbytère ?

— Non, allons frapper au manoir. Je connais Remi, le cocher. M. Olivier lui a procuré cette place, l’année dernière. La ménagère au presbytère de Saint-Hilaire, m’a toujours fait un peu peur. Elle a l’air si sévère.