Page:Daveluy - Michel et Josephte dans la tourmente, paru dans Oiseau Bleu, 1938-1939.djvu/277

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Vous exigez trop.

— Je le sais, mais j’exige quand même.

— Eh bien…

— Parlez, parlez, Olivier, cria Mathilde en venant l’entourer de ses bras.

— Faites de moi ce que vous voudrez, Mais…

— Olivier ! mon amour, mon seul, mon unique amour !

— Impitoyable enfant !

— Comment ! des yeux pleins de larmes… Voulez-vous bien me sourire, mon chéri !

— Descendons au jardin, Mathilde. J’étouffe, je manque d’air ici.

— Cela se comprend. Je sens comme vous, allez. C’est le ciel, au-dessus de nos têtes, comme dans nos cœurs, qu’il nous faut… Venez, venez.

— Comme vous vous exaltez !

— Olivier, je ne puis croire au bonheur de ce simple fait. Je suis chez nous, chez nous, en votre chère vieille maison… Elle sera ce soir à moi comme à vous.

— Ce soir ? Vous étiez donc sérieuse tout à l’heure… Ce soir ?

— Eh oui ! Et j’ai tant peur de vous voir revenir sur votre décision… qu’à cet instant même, je veux écrire les messages dont je vous parlais tantôt…

— Près de moi, n’est-ce pas ? Tout ceci me semble si irréel.