Page:Daveluy - Michel et Josephte dans la tourmente, paru dans Oiseau Bleu, 1938-1939.djvu/284

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du salon. Vous étiez pâle, mais belle, allez, Madame. Vous montriez à notre Monsieur malade votre anneau de mariage… Il l’a baisé, et vous vous êtes mise à pleurer… Nous aussi…

— Oui, reprit le vieux serviteur, tout ému, soudain, lui aussi. Avec votre robe blanche, Madame, et vos beaux cheveux blonds, vous ressembliez à la Sainte Mère de Jésus, celle de notre église.

Un appel clair retentit à cet instant. « Cousine Mathilde, où es-tu ? Hou ! hou ! » Et bientôt Josephte se suspendait au cou de la jeune femme.

— Chut ! Chut ! ma petite Josephte, il ne faut pas réveiller Olivier.

— C’est vrai. J’oubliais. Je suis si heureuse, cousine, d’être à Saint-Denis, auprès d’Olivier et de toi… Pour toujours, toujours…

— Josephte, tais-toi ! murmura Mathilde en pâlissant un peu. Toujours ! Qu’est-ce qui… dure… toujours ?

— Cousine, tu ne vas pas pleurer ? Je le dirai à Olivier.