Page:Daveluy - Michel et Josephte dans la tourmente, paru dans Oiseau Bleu, 1938-1939.djvu/290

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inutile… vis-à-vis de la catastrophe qui approchait de plus en plus.

— Michel, reprocha Mathilde, en s’approchant enfin d’Olivier et en prenant sa main, ce café sent bien fort…

— Ne grondez pas mon amie, répondit en riant Olivier, c’est moi qui l’ai commandé ainsi… Michel et Josephte, continua Olivier, allez courir, canoter, vous amuser, que sais-je moi… Vous reviendrez à midi, à moins que ma chère femme n’en juge autrement.

— Pas du tout, Olivier. Vous avez une correspondance sérieuse à dépouiller.

— Tandis que j’y verrai, vous vous occuperez à vos autres petites besognes de maison, n’est-ce pas, ma chérie, fit Olivier, tandis qu’il embrassait sa petite sœur et serrait la main à Michel.

— Ah ! vous croyez, Olivier, que vous vous déferez de moi facilement, répliqua Mathilde, dès que la porte se fut refermée sur les enfants, non, je vous assure… Je m’impose auprès de vous pour une bonne heure, au moins.

— Votre tyrannie sera terrible. Je vois cela.

— Certes !

— Mathilde… que faites-vous ? Ne vous installez pas ainsi à mes pieds… Mathilde, voyons !