Page:Daveluy - Michel et Josephte dans la tourmente, paru dans Oiseau Bleu, 1938-1939.djvu/298

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— Bien, Mathilde. D’ailleurs tout est relativement facile pour l’instant. Plus tard, nous améliorerons certaines choses.

— Non, non, dès que vous vous sentirez un peu plus fort, nous nous occuperons activement de cela. Oh ! Olivier, comme vous êtes bon pour moi !… s’écria la jeune femme en se pressant tout contre son mari. Et si vous saviez comme je désire devenir une bonne élève. Merci, merci.

Et intérieurement la jeune femme pensait : « Cela le rattachera un peu à la vie de voir encore à ces choses… Tout, je veux tout tenter pour sauver Olivier ! »

Et intérieurement aussi, Olivier se disait : « La pauvre enfant veut sans doute, par ce moyen, me distraire… Elle me croit dupe de sa pensée intime… Laissons-la le croire. Du reste, il n’est pas mauvais qu’elle sache un peu ce que sont les affaires… Père et mari, bientôt, auront vécu pour elle… Ma délicate Mathilde, comment n’ai-je pas compris tout de suite ses intentions ? Quel noble cœur Dieu lui a donné !

Et durant tout juillet, août et septembre, Mathilde s’acharna ainsi à faire reprendre à Olivier le goût de la vie. Elle eut l’illusion, parfois, d’avoir atteint son but. La vie agréable