Page:Daveluy - Michel et Josephte dans la tourmente, paru dans Oiseau Bleu, 1938-1939.djvu/46

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— Que voulez-vous dire ?

— Que nous ne pourrons garder ici cette petite cousine, dont la dépense sera quelque chose d’assez important, tout de même.

— Au contraire, mon père, nous la garderons. J’ai à vous faire voir un document qui me constitue procureur des sommes assez rondes qu’Olivier, son frère, avait autrefois placées à la banque, en son nom. Elle ne nous coûtera rien, et ses revenus, nous seront secourables au besoin.

— Tu m’as caché cela ? fit M. Perrault, furieux.

— Pouvais-je deviner que j’aurais à me servir de cet argument suprême : l’argent vis-à-vis de l’hospitalité à accorder à une petite cousine, dans le malheur, et si frêle, si seule !

— Allons, allons ! La générosité t’emporte. Tu ne penses pas aux conséquences probables d’un tel geste. Que diront nos amis ?

— Je ne m’en préoccupe pas du tout.

— Et ton avenir ?

— Il m’est tracé par les événements. Mon père, vous savez bien que je reste malgré tout, la fiancée d’Olivier. Et sa petite sœur, que je veux garder près de moi, me semble une douceur dans ma peine.

— Tu es folle ! Où est ce bon sens que je te reconnais parfois ?…