Page:Daveluy - Michel et Josephte dans la tourmente, paru dans Oiseau Bleu, 1938-1939.djvu/68

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Il accompagna sa protectrice à la dernière messe qui se disait à sept heures à la chapelle de Bonsecours. En sortant, un gros homme, plein de cordialité, mais le front soucieux s’approcha d’eux.

— Bien le bonjour, Madame Deland. Toujours alerte, il n’y a pas à dire. Eh ! c’est Michel que je vois à vos côtés… Bonjour, mon garçon !

— Bonjour, Monsieur Caron.

— Montréal te semble plus sûr que Saint-Denis, en ce moment, n’est-ce pas ? Pauvres gens du Richelieu !… Madame, j’ai quelque chose à vous demander, figurez-vous… C’est pour cela que je me suis permis de vous aborder de si bonne heure. C’est un service, un grand service que vous pourriez me rendre…

— Bien volontiers, monsieur Caron. Qu’y a-t-il ?

— Si le petit homme qui marche près de vous peut disposer de son temps, voulez-vous lui permettre de se rendre dans une demi-heure à mon magasin de nouveautés de la rue Saint-Paul. Mon commis est malade. Je suis forcé, moi, voyez-vous, de rester à la maison, c’est-à-