Page:Daveluy - Michel et Josephte dans la tourmente, paru dans Oiseau Bleu, 1938-1939.djvu/81

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— Tu ne t’es pas fracturé quelque membre, au moins ? Veux-tu que je m’en assure ?

— Non. Tout ce que je veux, c’est qu’on me laisse en paix… Oh ! Misère ! cria tout à coup, M. Perrault, en portant la main droite à son épaule.

— Allons ! Tu le vois, Octave, tu ne peux te passer de mes soins… Eh ! oui, l’épaule est disloquée, mon ami… Il faut tout remettre en place… Je vais appeler Mathilde.

— Non, non, cria avec force le malade. Si tu fais venir Mathilde, ici, tu ne me toucheras pas. J’en crèverai plus tôt.

— Mais qu’est-ce qui te prend ? C’est un ange, ta fille. Tu ne la mérites pas, va.

— Je le sais. Mais je n’en veux pas tout ange qu’elle est. Tu entends !

— Mélanie peut monter ?

— Cette bavarde ne passera pas le seuil de ma chambre, je t’en garantis.

— Alors, je n’ai plus qu’une seule personne à te proposer. Mais je crains qu’à son nom, tu m’envoies à tous les diables.

— Qui est-ce ?

— Michel, le petit ami de ma malade. J’ai dû l’amener ici de force tout à l’heure. Il fallait tout tenter pour sauver la petite fille, tu le comprends, au moins ?… Comment, tu ne dis rien ?