Page:Daveluy - Michel et Josephte dans la tourmente, paru dans Oiseau Bleu, 1938-1939.djvu/99

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fautes…

— Il le faudra Michel… Mais vite, cours à la chambre de mon père. Nous sommes d’accord sur l’essentiel, je crois.

— Venez avec moi, pour cette fois seulement, supplia Michel.

— Non, non. Il vaut mieux que tu entres seul. Et bravement, n’est-ce pas, mon petit ?

La jeune fille pressa un moment le petit garçon contre elle. Elle sentait son cœur si gros. Puis elle se pencha et l’embrassa sur le front.

— Que la Providence te soit en aide ! murmura-t-elle encore.

— Entrez ! criait bientôt de l’intérieur la voix dure de M. Perrault. Ah ! c’est toi, gamin ? Approche ! Plus près. Je ne te mangerai pas.

— Bien sûr, Monsieur.

— Tu ne sais pas dire bonjour ? Une belle éducation que tu as reçue jusqu’ici…

— Bonjour, Monsieur, balbutia la voix de Michel.

— Bon ! Et que la leçon te serve pour l’avenir. Tu n’entres pas dans une étable, et je ne suis pas un vacher.

— Bien, Monsieur.

— Dis-moi,… Mais veux-tu t’approcher et ne pas me forcer à crier… Tiens, j’y pense, va d’abord pousser le verrou. Mélanie peut entr’ouvrir la porte pour écouter. Elle est curieuse, comme un demi-cent de belettes… Bien. Prends une chaise au passage… et le journal,