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ACHILLE RICHARD


M. Achille Richard est né en 1879, à Marseille. Sa famille, du côté paternel, est de souche provençale et sa mère est Italienne. Sa prime enfance s’écoule à Paris, mais dès l’âge de sept ans, il est transplanté en Italie, à Gènes, où il fait toutes ses études : il a sucé le lait classique en terre classique. Dès sa seizième année, il jette sa gourme littéraire et poétique dans les revues du « bel poese » ; il collabore à dix-sept ans au Gaffaro de Gênes, à la Gazetta Litleraria de Milan, etc. ; à dix-huit ans, il tient en bonne compagnie une critique dramatique ; il fonde l’Iris et d’autres revues plus éphémères encore, avec le groupe des jeunes Italiens Varaldo, Anastasi, Conrado, Ceccardo, Roccatagliata-Ceccardi, etc. Il rentre alors en France et fait son droit jusqu’au doctorat, à Aix-en-Provence. Chose étrange : ce poète se passionne un instant pour les sciences sociales et soutient une thèse — médaillée — sur « l’Organisation du Travail ». De Marseille, il regagne Paris ; il est attaché au cabinet du gendre de Paul Meurice, l’ami et l’exécuteur testamentaire de Victor Hugo, mais c’est encore trop de littérature et, inscrit au barreau, il traverse en courant le Palais, plaidant pour des poètes, ses amis et il en sort aussitôt.

Son bagage littéraire, sans excédents, mais aussi sans trop de déchets et plein de promesses, se compose d’une pièce en un acte en vers, Endymion, à la vérité un poème lyrique, qui fut d’abord joué à l’Odéon, en mars 1906 et plus tard, en août 1907, au théâtre antique d’Orange, et d’un