tions sur cette dénonciation[1], où il prétend les venger. Nous doutons que beaucoup de gens lisent et le théologien et le réfutateur. Son écrit est sec, froid et triste. Il fallait y répandre le sarcasme à pleines mains, et c’était le cas du ridiculum acri[2].
5. — La république des lettres vient de perdre M. Panard, âgé de soixante-onze ans. Il est mort à Paris le 13 juin dernier[3]. On peut le regarder comme le père du vaudeville français. M. Marmontel l’a surnommé le La Fontaine du Vaudeville. M. Favart l’a très-bien caractérisé dans ce vers heureux :
Il chansonna le vice et chanta la vertu.
Le philosophe poète vivait de trois cents livres de pension, que lui faisaient madame Carré de l’Orme, madame de *** et M. de… Il avait surtout enrichi de ses productions le Théâtre Italien et encore plus l’Opéra-Comique.
6. — On vient de donner un Extrait du Dictionnaire historique et critique de Bayle en deux volumes in-8o. Cet ouvrage, qui présente en raccourci tout le poison répandu dans les in-folio de ce savant, est prohibé avec la plus grande sévérité. On l’attribue au roi de Prusse, c’est-à-dire le projet, qui du reste ne présente qu’une exécution très-servile. La préface est la seule chose qui paraisse y appartenir à l’auteur ; on aurait pu même appor-
- ↑ Observations sur une dénonciation de la Gazette littéraire, faite à M. l’archevêque de Paris. 1765, in-8o de 63 pages. — R.
- ↑
· · · · · · · · · · · · · · · Ridiculum acri
Fortius ac melius magnas plerumque secat res.Horat. de Arte Poet. — R. - ↑ Il était né à Nogent-le-Roi, près de Chartres, vers 1694. — R.