Page:De Balzac - Socrate chrestien, 1652.djvu/135

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Je vous declare de la part de Dieu, qu' il ne demande point de harangues estudiées, qu' il se contente de l' eloquence de nos cœurs et de nos soûpirs ; que les barbarismes des gens de bien, le persuadent mieux que les figures des hypocrites. Il est de ces peres, qui prennent plaisir au jargon et au begayement de leurs enfans ; qui se delectent de leurs equivoques et de leurs mesprises. Il entend le silence de ceux qui l' adorent, et par consequent il exauce leurs signes, et leurs pensées. Devant luy les muets mesme sont orateurs. à plus forte raison ceux qui n' ont que la langue empeschée, et qui sont de balbut en balbutie, comme disoit