Page:De Balzac - Socrate chrestien, 1652.djvu/186

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les ames qui souffrent. Ce ne sont point de veritables remedes ; ce sont de simples amusemens de la douleur : ils ne chassent point, ils n' emportent point le mal : ils trompent, ils endorment le malade : ils ne produisent que des intervalles de relasche, que des momens de tranquillité. Les joyes qui sont artificielles durent peu : pour estre longues et asseurées, il faut qu' elles viennent de source, et que la nature soit contente. Il faut que le contentement ait sa racine dans le cœur : autrement ce n' est que du fard sur le visage : le moindre accident l' efface, et l' apparence tombe