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Chrestien.


riens ne desmentent point en cecy les Poëtes : Aussi-bien qu’eux, ils nous font voir le Tyran, qui tremble au milieu de ie ne sçay combien de Legions ; qui a des armées et des Citadelles, & n’a point d’asseurance ni de seureté ; qui n’est pas moins timide que redoutable. Ils parlent aussi tragiquement qu’eux, des frayeurs & des mauvaises nuits de Tibere ; de ses miseres secrettes ; de ses supplices interieurs ; des Serpens & des Tigres de sa conscience. Que ne disent-ils point de cette troupe de Bestes farouches ? Car à leur dire ce ne sont plus de simples Passions & de sim-