Page:De Balzac - Socrate chrestien, 1652.djvu/265

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
225
Chrestien.

O Gouffres ! ô abismes de l’amour de Dieu ! Iettons-nous dedans sans apprehender ; il y a du plaisir à s’y perdre.

Ie suis de l’avis du Predicateur, & ne blasme point cette belle fougue de devotion. Les abismes de l’amour de Dieu sont les seuls abismes où il y a du plaisir à se perdre, parce qu’une telle perte est avantageuse, et qu’on se retrouve en se perdant. Quand un mouvement extraordinaire de pieté pousse les ames hors de leur assiette naturelle, elles changent de place pour estre en un meilleur lieu. Les cheutes sont heureuses quand