Page:De Balzac - Socrate chrestien, 1652.djvu/88

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Diocletien se fust-il jamais imaginé que ces ruines deussent estre un jour sanctifiées, par la religion qu' il persecutoit ; qu' elles deussent estre dediées au culte du dieu qu' il avoit proscrit ; de ce dieu, dont il haïssoit si fort le nom, la doctrine et les partisans ? Eust-il creû que dans les thermes diocletiennes on eust chanté jour et nuit des hymnes à Jesus Christ ; qu' on luy eust rendu des vœux ; qu' on luy eust presenté des sacrifices, jusques à la fin du monde ? Il ne l' eust pas creû, non pas mesme sur la parole de tous ses devins. Quand il faisoit travailler les pauvres chrestiens à ses estuves,