Page:De Banville - Odes Funambulesques.djvu/78

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   Bonsoir, chère Évohé. Comment vous portez-vous ?
Vous arrivez bien tard ! Comme vos yeux sont doux
Ce soir ! deux lacs du ciel ! et la robe est divine.
Quel écrin ! vous aimez Diaz, on le devine.
Vos poignets amincis sortent comme des fleurs
De cette mousseline aux replis querelleurs ;
   Ce col simple est charmant, ce chapeau de peluche
Blanche, ce tour de tête avec son humble ruche,
Vous donnent, ma déesse, un air tout virginal,
Et chez vous Gavarni complète Juvénal.
   Vous marcheriez sans bruit parmi les feuilles sèches,
Et si jamais l’enfant Éros manque de flèches,
Il vous demandera les cils de cet œil noir.
Quel dommage qu’il soit déjà samedi soir,