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seront exécutés selon leur forme et teneur, et, en conséquence, fait défense à ces ecclésiastiques d’enseigner à Rouen l’art d’écriture ; — 2° une Sentence du lieutenant général de police, Jacques Billard de Nainville qui ordonne la suppression d’un livre intitulé Compilation ou détail abrégé de ce que Jean Bonnet, Maître écrivain juré en cette ville de Rouen, enseigne à ses disciples, 23 juin 1742. Il avait été reconnu, sur la requête de la communauté, que par l’article 25 de ses statuts, aucun Maître n’avait la liberté de donner ou envoyer par les maisons billets écrits, burinés ou imprimés ni d’en afficher en lieux publics, pour indiquer sa demeure ou profession, à peine de 10 l. d’amende pour les pauvres. Bonnet avait notablement contrevenu à cette disposition en s’avisant, « pour faire pratique et se donner du nom, de s’annoncer au public par un livre imprimé, qu’il distribuait partout et que même il avait fait afficher. »

La Communauté des Maîtres écrivains, supprimée par l’édit de février 1778, fut rétablie par lettres patentes du 17 juillet 1779, dont le deuxième article portait « que ceux qui seraient reçus Maîtres jouiraient, seuls et à l’exclusion de tous autres, du droit de tenir classe publique pour y enseigner l’écriture, l’arithmétique et les objets dépendans de la dite profession comme aussi de faire la vérification des écritures en justice, sans que, pour raison du dit privilége, ils pussent empêcher les écrivains de la dite ville qui ne seraient reçus dans la dite communauté, d’aller donner des leçons en ville chez les particuliers, et de travailler de leur état. »