Page:De Callières - De la manière de négocier avec les souverains, Amsterdam, 1716.djvu/212

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quelques avantages, ils aſsûroient qu’elles avoient été bien battuës & que leurs annemis ſe diſpoſoient à entrer en France, à quoi ce Miniſtre ajoûta que le Roi d’Eſpagne & ſon Conſeil croyoient ne pouvoir trop récompenſer ceux qui leur mandoient de ſi bonnes nouvelles, ni aſſez oublier un homme comme lui, qui ne leur en mandoit que de fâcheuſes.

Alors Dom Eſtevan de Gamarre ſurpris de ce tableau de la Cour d’Eſpagne que lui fit ſon Parent : Puiſqu’il ne s’agit, lui répondti-il, pour faire fortune en ce Pays-ci, que de battre les François par de fauſſes relations, je ne déſeſpere plus de mes affaires, & il s’en retourna au Pays-bas, où il profita ſi bien des avis de ſon Parent qu’il s’attira bien-tôt pluſieurs Mercedes, pour me ſervir du terme Eſpanol, il vie proſperer ſes affaires à meſure qu’il travailloit par ſes dépêches à ruiner en idée les affaires des François.

De ceci on peut conclure que la