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FOURGNOLLES.

Le courage va sans ça, mère Flouquet.

VIGOUREUX.

C’est égal… le vin n’est jamais nuisible. (Il verse à boire à ses camarades.)

LA MÈRE FLOUQUET.

La recrue est nombreuse cette fois-ci…

FOURGNOLLES.

J’crois ben.., tout le monde part, même… (Frappant sur le dos de Vigoureux qui est bossu.) Excepté pourtant les hommes mariés…

VIGOUREUX, à Marielle.

Savez-vous, Mademoiselle Marielle, que le citoyen Sauvageot vous a épousée à temps tout d’ même… un peu plus tard, il se trouvait empaumé dans la mobile…

FOURGNOLLES.

Ah ! c’est vrai… c’est qu’elle ne badine pas la mobile…

MARIELLE.

Où est donc le citoyen Raymond ?

VIGOUREUX.

Le sergent recruteur… Il est allé chercher quelques attardés… Nous l’attendons.

FOURGNOLLES.

Dites donc, mère Flouquet…. C’est ben honorable pour vous d’avoir eu à loger dans votre domicile le sergent des réquisitionnaires…

MARIELLE.

C’est un si brave homme !

VIGOUREUX.

J’crois ben… Il est pétri de cœur le citoyen Raymond.

FOURGNOLLES.

Aussi, j’ sommes fiers de partir sous ses ordres… Et ce soir, par file à gauche, en avant, marche !…

MARIELLE, à part.

Ce soir !…

VIGOUREUX, un verre à la main.

A la santé du sergent recruteur !

TOUS.

A la santé du sergent ! (On entend chanter dans la coulisse.) Le voilà !…


Scène III.

Les Mêmes, RAYMOND.
CHŒUR.
Air : Je suis roi d’Angleterre.
––––––––Soldats d’la république,
––––––––––––Allons,