Page:De Martigny - Mémoires d'un reporter, c1925.djvu/143

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« La vie américaine, poursuivit-il, sévit chez nous dans toute sa brutalité et aussi dans toute sa tristesse. Moi qui pendant vingt ans, chaque matin, me suis rendu à mon journal, à l’heure où les ouvriers se rendent à l’atelier, je n’ai jamais entendu une chanson ou un rire.

« C’est un des charmes de votre incomparable Paris que la gaieté de ses ouvriers dans l’effort, que le rire matinal de ses midinettes qui vont trottinant, un bouquet de deux sous coquettement épinglé à la taille.

« Paris ! Ô mon Paris ! voilà pourquoi tous les étrangers t’aiment et pourquoi nous, les Canadiens français, t’adorons comme une