Page:De Pisan - Œuvres poétiques, tome 1.djvu/177

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Quoy qu’il aviengne
Ne, qui que loiaulté te tiengne,[1]
Croy qu’il soustiegne
Joye et doulceur plus que tourment,
Mais drois est qu’a l’amant soviegne
Que gay se tiegne.
N’en lui fausseté ne retiengne,[2]
Sanz plus detiengne
Une amour vraye seulement.[3]

Tant y a compris
De bien en ton pris,[4]
Qu’on ne pourroit extimer
Le bien que la pris
En ton doulz pourpris
A, par loyaument amer ;

Ne par droit repris
Cuer de toy espris
Ne doit estre, ne blasmer
On ne puet le pris
De toy, car apris
Il a vie sanz amer.

Tu pues mander
Et comander,
Sanz amender,[5]
De mal garder,

  1. 41 que omis dans A1 et B
  2. — 46 B1 N’en plusieurs lieux n’aille ne viengne
  3. — 48 A1 U. a seule vraiement
  4. — 50 B1 De b. en toy p.
  5. — 63 B1 ajoute Ne nul frauder